Cette étude vise à quantifier les gains en volume attribuables à différentes technologies pour optimiser le débitage primaire et secondaire de billes de bois feuillus de qualité inférieure. Compte tenu du faible potentiel de production de sciages de qualité des billes de qualité inférieure, l’utilisation de technologies d’optimisation basées sur la forme géométrique s’avère une alternative intéressante pour permettre la récupération d’un plus grand volume de sciages sans sans en compromettre la valeur.
Un échantillon de 93 billes de 8 pieds de qualité inférieure a été mesuré, écorcé puis scanné avec le scanneur portatif de Forintek. Les billes ont été débitées en scierie et classifiées selon les normes NHLA. Les résultats obtenus ont servi à modéliser avec le logiciel Optitek une ligne de sciage dont le débitage primaire est effectué par un chariot à griffage en bout suivi de scies jumelées et le débitage secondaire par une débiteuse à scies multiples. Après avoir créé le modèle de base, des simulations ont été effectuées pour quantifier les gains en volume pour différentes technologies d’optimisation couramment utilisées dans des scieries de bois résineux pour le débitage primaire et secondaire.
Il a été démontré qu’il est possible d’augmenter le rendement en volume de 0,7 % à 10,3 % selon le niveau de technologie utilisée. Ces gains se traduisent par une augmentation des revenus d’environ 27 000 $ à 472 000 $ pour un approvisionnement annuel de 50 000 m3.
La technologie de scannage 3D s’avère mieux adaptée à ce type de ressource avec un gain en volume de 1,6 % par rapport à la technologie du scannage 2 axes. De façon générale, les technologies d’optimisation du débitage secondaire génèrent des gains plus importants que ceux générés lors du débitage primaire. Il a également été établi que le sciage courbe contrôlé permet d’augmenter le rendement en volume de 1,6 % par rapport au sciage droit optimisé.
La principale contrainte quant à l’utilisation de ces technologies d’optimisation est le faible volume de billes scié annuellement dans les scieries de bois feuillus qui est insuffisant pour justifier l’installation de ces systèmes relativement coûteux. Dans la plupart des cas, un retour sur investissement de un an nécessitera une allocation annuelle de l’ordre de 200 000 m3 pour rentabiliser ces installations.