Cette étude permet d’identifier des problèmes d’écorçage dans six scieries, de l’Abitibi et du Lac St-Jean, transformant de l’épinette noire. Dix-sept écorceuses Cambio (18, 24 et 30 po) et sept écorceuses Nicholson (12 et 17 po) ont été étudiées en hiver et en été. Les pertes en volume de sciage sont de 8% en hiver et de 3,5% en été. Les pertes en volume de billes sont de 11% en hiver comparativement à 5,3% en été. La quantité de fibre de bois dans l’écorce est de 24,2% en hiver chutant à 9,5% en été. La superficie d’écorce restante sur les billes après écorçage est de 7,2% en hiver et de 4,2% en été. Le taux d’écorce dans les copeaux passe de 1,9% en hiver à 0,6% en été. De grandes lacunes en matière de maintenance sont constatées (forces inégales des outils, bandes élastiques endommagées, pastilles usées, etc.). De grandes différences de design des écorceuses sont notées (angles d’attaque, force des outils, géométrie de la pastille, géométrie des outils, etc.) Aussi, des problèmes d’opération des écorceuses sont observés (plus d’une bille alimentée au même moment, anneau bourré d’écorces, etc.). Aucune usine ne se démarque des autres par sa qualité d’écorçage et chaque usine opère avec des paramètres d’écorçage complètement différents des scieries ayant les mêmes équipements et pratiquement la même ressource. Aucune marque d’écorceuse n’obtient des performances supérieures à d’autres. Suite à notre étude, une usine, possédant des Cambio a décidé de réaligner et de réajuster ses équipements, a fait chuté la quantité de fibre arrachée et la quantité d’écorce restante de ses billes. Cette usine obtient de loin le meilleur écorçage observé en industrie. Les équipements existants sont donc capables de faire un excellent écorçage s’ils sont bien ajustés et entretenus (les limites de l’équipement doivent être cependant respectées).