Ce rapport présente une étude portant sur le comportement de bâtiments à ossature bois lors de récents tremblements de terre. Après un rappel des principaux facteurs qui affectent la résistance sismique des bâtiments, on examine les séismes suivants : Alaska (1964), San Fernando, Californie (1971), Edgecumbe, Nouvelle-Zélande (1987), Saguenay, Québec (1988), Loma Prieta, Californie (1989), Northridge, Californie (1994) et Kobe, Japon (1995). Dans la mesure du possible, le comportement des bâtiments est présenté en rapport avec les accélérations horizontales mesurées.
Notre étude établit que, malgré certaines faiblesses spécifiques et les défaillances mécaniques correspondantes, les bâtiments en bois d'âges divers soumis à des accélérations horizontales de 0,6g ou plus ont dans l'ensemble résisté aux secousses sans dégâts mécaniques graves, et avec très peu de blessures ou de morts chez les occupants. Les critères de sécurité implicites des codes du bâtiment sont donc largement respectés. De plus, les bâtiments à ossature bois de construction récente ont généralement résisté aux secousses sans dommages visibles. Les quelques défaillances mécaniques observées étaient essentiellement liées à des faiblesses particulières : absence de contreventement, insuffisance structurale du premier niveau de construction, connexion trop faible avec les fondations, ou au fait que la force des secousses enregistrées avait largement dépassé les limites prévues au moment où le bâtiment avait été conçu. Les chercheurs et les professionnels de la construction travaillent actuellement à corriger les faiblesses observées, de manière à éviter les mêmes problèmes lors de futurs tremblements de terre.
Le rapport présente les grandes lignes du programme de recherche de Forintek Canada Corp., qui vise à améliorer la résistance sismique des bâtiments à ossature bois et à appliquer ces améliorations par le biais de guides de conception et des normes. Il est notamment question d'études sur les assemblages, les murs de contreventement, la modélisation mathématique et la préparation de normes et de codes. On y trouvera enfin des recommandations pour le dépistage, l'évaluation et le renforcement des bâtiments qui ne satisfont pas aux normes sismiques canadiennes ou américaines actuelles.
En conclusion, le document constate que la construction à ossature bois est capable de résister aux secousses telluriques importantes sans dommages graves et souvent sans dégâts en autant que les concepteurs, constructeurs et propriétaires respectent les règles de protection reconnues.