Les technologies d’entrée d’équarrisseuse ont grandement évolué au cours des dernières années. Les systèmes autocentreurs mécaniques installés dans les années 70 à 90 sont maintenant remplacés par des systèmes sophistiqués permettant de contrôler l’alignement et la translation des billes. Bien que les systèmes optimisés permettent d’accroître le rendement, ils sont aussi également plus complexes et nécessitent un suivi et un entretien plus rigoureux que les systèmes simples autocentreurs. Cette étude vise à comparer quatre technologies d’entrée d’équarrisseuse de différentes époques, pour des billes de faible diamètre où le niveau d’optimisation est critique et où les erreurs de positionnement ont beaucoup d’impact.
Les simulations théoriques des quatre technologies étudiées ont démontré qu’un système optimisé en translation et en alignement permettrait d’obtenir des revenus supplémentaires de 9 % par rapport à un système autocentreur à courroies. Le système optimisé en translation seulement permet quant à lui des revenus de 8 % plus élevés qu’un système autocentreur à courroies, et finalement un système autocentreur à rouleaux permettrait d’atteindre des revenus de 5 % plus élevés que le système autocentreur à courroies.
Les résultats des évaluations de ces technologies en scierie ont démontré un écart de 8 % entre le système optimisé en translation et en alignement et le système autocentreur à courroies. L’écart entre le système autocentreur à rouleaux et le système autocentreur à courroie est demeuré à 5 %, alors que l’écart entre le système optimisé en translation et le système autocentreur à courroies s’est établi à 6 %. L’efficacité réelle des entrées d’équarrisseuse a varié de 91 % à 93 %, quel que soit le niveau technologique. L’efficacité a été influencée par les bris mécaniques, la variation sciage et les erreurs de rotation.
L’évaluation des bris mécaniques causés par les équarrisseuses a permis d’estimer la perte à 11 $/Mpmp en moyenne. Les résultats sont cependant très variables, allant de 3 à 16 $/Mpmp. Ces défauts sont principalement attribuables aux paramètres de coupe et à l’entretien des couteaux plutôt qu’au niveau technologique des équipements. Trois des quatre machines auraient bénéficié de l’emploi de scies de pré-coupe pour minimiser les bris mécaniques, puisque la perte de copeaux attribuable aux traits de scies s’élève à 6 $/Mpmp.
Les erreurs de rotation ont eu moins d’impact sur les entrées optimisées que les entrées autocentreuses mécaniques puisque celles-ci bénéficient d’une seconde optimisation, après rotation. Les simulations ont permis d’établir que l’efficacité pouvait être réduite de 7 % à cause des erreurs de rotation pour l’entrée autocentreuse à courroies, de 4 % pour l’entrée autocentreuse à rouleaux, et de 1 % seulement pour les deux types d’entrées optimisées.