Les panneaux en bois lamellé-croisé (CLT) peuvent offrir une excellente résistance au feu, souvent comparable à celle des constructions lourdes typiques non combustibles. En raison de la nature inhérente des pièces en gros bois d’oeuvre à carboniser lentement et à un taux prévisible, les systèmes en bois massif peuvent maintenir une capacité structurale significative pour des durées prolongées lorsque exposés au feu.
Afin de faciliter l’acceptation de futures dispositions du code pour la conception des panneaux de CLT résistant au feu, un projet de recherche d’un an a été lancé chez FPInnovations en avril 2010. L’objectif principal du projet était de développer et de valider une procédure générique pour calculer les caractéristiques de résistance au feu des assemblages de mur et de plancher de CLT. Une série d’essais de comportement au feu en vrai grandeur est en cours pour comparer le degré de résistance au feu mesuré lors de tests standards à celui calculé en utilisant la procédure proposée. Compte tenu du fait que le projet de recherche en est à ses débuts (lors de la rédaction de ce chapitre), une procédure de conception simple, mais conservatrice, est présentée dans ce chapitre, selon l’information de pointe provenant de l’Europe et de l’Amérique du Nord.
La norme canadienne sur les règles de calcul des charpentes en bois (CSA O86) peut être employée pour calculer le degré de résistance au feu des panneaux de CLT avec la même méthodologie qui est actuellement employée pour calculer les degrés de résistance au feu du bois de construction lamellé-collé et du gros bois d’oeuvre aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Europe. Cette méthode est connue sous le nom de « méthode de la section résiduelle ou efficace » et permet l’utilisation des valeurs de calcul que l’on retrouve dans la norme CSA O86.
On recommande de faire appel à un ingénieur qualifié en protection contre les incendies pour diriger ou surveiller la conception des assemblages de CLT afin d’obtenir le degré de résistance au feu désiré. L’ingénieur en protection contre les incendies devrait travailler étroitement avec l’ingénieur en structure afin de bien évaluer les effets de l’exposition au feu sur la structure.