1re partie Empreinte environnementale du CLT – résultats préliminaires
Dans la présente partie, nous déterminons expérimentalement certaines caractéristiques environnementales quantifiées du CLT en tant que matériau de construction, sans toutefois effectuer une analyse du cycle de vie (ACV) exhaustive. Puisqu’il n’existe aucune documentation comparative sur le CLT, nous utiliserons plusieurs approches pour estimer son empreinte environnementale et pour le comparer au béton. À l’aide des données d’ACV existantes du bois lamellé-collé canadien en tant que valeurs de remplacement, nous examinerons l’empreinte du matériau en soi comparé aux matériaux du béton armé ainsi que des matériaux utilisés dans les bâtiments de moyenne hauteur comparativement au béton. Nous ajusterons ensuite les données de l’ACV du bois lamellé-collé pour qu’elles se rapprochent de celles d’une section de plancher de CLT aux fins de comparaison à une section de plancher en béton équivalente sur le plan fonctionnel. Dans chacun des cas, nous estimons que le CLT surpassera considérablement le béton dans chaque mesure environnementale abordée selon l’ACV.
2e partie Effets potentiels sur la qualité de l’air intérieur de l’utilisation du CLT dans les bâtiments – résultats préliminaires
Cinq produits de bois lamellé-croisé de différentes épaisseurs et lignes de collage ont été testés aux fins d’analyse de leurs composés organiques volatils (COV) comprenant les émissions de formaldéhyde et d’acétaldéhyde afin d’aider les ingénieurs et les constructeurs à mieux choisir les matériaux de construction ayant le moins d’incidence sur la qualité de l’air intérieur. Les émissions ont été évaluées selon la norme ASTM D 5116 et ont été recueillies après que les échantillons aient été exposés dans la chambre d’essais pendant 24 heures.
Aucune corrélation n’a pu être établie entre l’épaisseur du bois lamellé-croisé, les lignes de collage ou la quantité de COV individuels (COVi) émis, comprenant le formaldéhyde et l’acétaldéhyde, ou les COV totaux (COVt). Les cinq produits de CLT ont démontré de très faibles taux d’émissions de COVi et de COVt. La plupart des COV détectés provenaient de composés de terpène de bois résineux utilisés dans la fabrication de bois de construction laminé. Ainsi, lorsque le CLT est employé dans la construction d’un bâtiment, l’effet des COV sur la qualité de l’air intérieur est mineur, voire inexistant.
Lorsqu’on évalue les effets du produit sur la qualité de l’air intérieur, on peut facilement conclure qu’il serait négligeable, sinon nul. Les résultats relatifs aux COVt et aux émissions de formaldéhyde des cinq produits de bois lamellé-croisé après une exposition de 24 heures étaient généralement inférieurs à ceux indiqués dans les systèmes européens de marquage des émissions. En outre, le niveau européen E1 pour les émissions de formaldéhyde des produits de bois, qui est établi à 0,1 partie par million (ppm) ou à 100 parties par milliard (ppb), est de 6 à 20 fois supérieur aux niveaux mesurés pour les produits de bois lamellé-croisé.
D’ici juillet 2012, l’application de la phase 2 des normes du CARB (organisme de réglementation de l’État de Californie) relative à tous les produits composites sera complétée et les limitations d’émissions de formaldéhyde seront établies à des valeurs variant entre 0,13 ppm (130 ppb) pour les panneaux de MDF (panneaux de fibres de densité moyenne) minces et 0,05 ppm (50 ppb) pour le contreplaqué de feuillus avec noyau de composite (HWPW-CC). En comparant ces limitations à celles des produits de bois lamellé-croisé, on peut conclure que ces produits respectent amplement les limitations les plus rigoureuses du CARB, qui sont de 50 ppb.