L’objectif général de ce projet consiste en la définition d’un programme de qualité destiné aux meubles fabriqués au Canada. Le programme de qualité peut être développé en trois phases. La phase 1 consiste à dresser une liste des pratiques courantes imposées aux industriels par la loi afin d’évaluer le potentiel de marketing des manufacturiers en valorisant leurs pratiques actuelles. La phase 2 consiste à établir le contenu du programme de qualité propre aux normes et tests à satisfaire pour différents groupes de meubles et à planifier le protocole de certification. La phase 3 porte sur le développement ultérieur du programme en intégrant des critères tels que l’impact environnemental.
Un objectif spécifique de ce projet était de satisfaire la phase 1 du développement du programme de qualité en regroupant les contraintes à rencontrer par les manufacturiers de meubles du Québec. Le rapport présente ainsi les normes relatives aux matériaux de fabrication des meubles (panneaux, matériaux de rembourrage, revêtements et recouvrements), les normes de construction et d’inflammabilité applicables aux meubles, les normes environnementales à respecter en usines et les normes du travail caractérisant les conditions de la main d’œuvre québécoise. L’information présentée témoigne entre autres de la limite volontaire des émissions de formaldéhyde des panneaux de types MDF, HDF et de particules. Les matériaux de rembourrage, de revêtements et de recouvrements doivent satisfaire des lois gouvernementales. Les manufacturiers de meubles pour enfants doivent se soumettre à des normes obligatoires émises par Santé Canada. Finalement, les manufacturiers québécois doivent respecter des normes environnementales se rapportant entre autres à la gestion et la disposition des matières résiduelles, la qualité de l’atmosphère et la récupération des contenants de peinture et des peintures mis au rebut.
En rapport à la phase 2 du développement du programme, le rapport présente une revue des programmes de qualité pour le meuble développés et mis en pratiques dans des pays étrangers tels que l’Espagne, la France et l’Italie. Les protocoles de certification mis en place sont aussi résumés. La phase 3 du développement du programme de qualité ne faisait pas partie du projet.
Le rapport présente les résultats d’une étude sur l’impact de la certification des meubles sur la décision d’achat des consommateurs américains. L’étude prenait en considération la certification des meubles au niveau du respect d’un standard de performance, d’un standard de service et la certification environnementale. Les résultats démontrent entre autres que pour le consommateur américain, les certifications ne sont pas plus importantes que les attributs auxquels elles se rapportent.
Une consultation auprès des partenaires industriels au projet au sujet du développement du programme Qualité Canada indique qu’ils sont ouverts à mettre en valeur sur le logo les pratiques courantes imposées par des lois ou règlements. Toutefois, les indications inscrites ne doivent pas se traduire par un avantage à court terme en permettant à la compétition asiatique de satisfaire facilement et rapidement les exigences mentionnées. Finalement, les manufacturiers rencontrés rejettent l’idée du développement d’un programme qualité similaire à ceux développés par le FCBA ou Aidima.